Petits riens pour jours absolus : la poésie contemplative de Guy Goffette

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Car il n’y a pas que les romans dans la littérature, aujourd’hui, nous vous faisons découvrir un recueil de poèmes.

Guy Goffette est un poète et écrivain belge, né en 1947. Il a exercé de nombreux métiers, souvent lié à la lecture, enseignant, libraire, lecteur en maison d’édition, et écrit de la poésie depuis longtemps. Avec plus de vingt recueils publiés, récompensés par plusieurs prix dont, en 2010, le Prix Goncourt de la poésie, il n’en est pas à son coup d’essai.

Petits riens pour jours absolus est un hommage à toutes ces petites choses qui composent notre vie et à côté desquelles nous passons très souvent sans les voir. Le poète nous invite à porter un nouveau regard sur ce qui nous entoure, à remarquer l’importance des gens auxquels on tient, la beauté d’une feuille qui tombe, ou le regard d’un inconnu. Loin de l’effervescence du monde d’aujourd’hui, ce recueil nous montre combien il est important de profiter de la vie jusque dans les plus petits moments qui la construisent.

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Le recueil est toutefois marqué par une certainenostalgie, le sentiment de la fuite irrémédiable du temps le traversant de part en part à la manière d’un fil conducteur. On le retrouve dans l’évocation symbolique des saisons, le printemps encore prisonnier du froid hivernal laissant la place à un été marqué par les souvenirs de voyage.

Cette esthétique n’est pas sans rappeler celle des haïkus, une forme poétique courte venue du Japon. Guy Goffette n’y est en effet pas étranger, mais ses poèmes ne sont pas des haïkus et ne sont jamais revendiqués comme tels. S’inspirant de cette forme poétique, ils conservent cependant leur singularité. On se laisse séduire par sa poésie contemplative, sans abstraction ni grandiloquence, portée par un art du silence et du contretemps.

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Si vous appréciez les poètes de la Modernité, la partie « Dilectures et compagnie », qui revisite l’œuvre de certains, fera votre bonheur. Sinon, cela peut être l’occasion d’une belle découverte !

Pour décider si l’aventure vous tente, nous vous quittons sur un court poème :

« L’été dans le brouillard

a perdu ses oiseaux

ses arbres ses fontaines

Le silence lui parle

un langage de neige

qui fond tout doucement

et nous ouvre les yeux »

Aude Federspiel, Coralie Jeannot & Jeanne Bucher

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